Depuis 15 jours une grève générale des employés De la DGI
Toutes les activités sont au point mort depuis 15 jours au bureau central de la Direction Générale des Impôts (DGI), à l’Avenue Christophe, Port-au-Prince. C’est du moins ce qu’a constaté une équipe du journal en ligne LE FACTEUR HAÏTI qui s’était rendue lundi matin audit bureau.
Le dysfonctionnement total de l’institution étatique génératrice de revenues est dû à la grève générale et illimitée lancée depuis le lundi 23 Septembre dernier par les employés de la boîte que ce soit dans la Capitale tout comme dans les villes de province.
Dès l’entrée principale, c’est le calme plat. Sur les façades du bâtiment et dans la barrière, les grévistes ont clairement averti les demandeurs de services.
« DGI nan grèv, pa gen sèvis ( La Direction Générale des Impôts (DGI) est en grève, pas de services ) ! », ont-ils écrit sur plusieurs parties du mur entrant à l’intention de tous.
Avec la permission des agents de sécurité qui ont monté la garde devant la barrière, nous avons franchi la cour. Le constat n’est pas différent de celui fait à la barrière. L’espace est pratiquement vide et toutes les portes des départements destinés à servir les contribuables restent fermées.
Cependant, aux alentours de la porte d’entrée du Bureau du Directeur Général, Jean Emmanuel Casséus, s’étaient massés quelques employés portant des t-shirts floqués du nom et du logo de l’institution.
À l’opposé du mur, ils exigent carrément la révocation du #1 de l’institution. « Aba Casséus », ont-ils demandé.
Prophène, un employé gréviste qui voulait donner son nom complet, nous a vidé son sac.
« Cela fait 15 jours depuis que nous, les employés avaient lancé une grève générale illimitée à travers tout le pays depuis le 23 Septembre. Une semaine, avant soit le 17, nous avions notifié la Direction Générale des Impôts pour informer les Hauts Responsables de notre décison de lancer un mot d’ordre de grève.Dans la correspondance, nous leur avions demandé de composer avec nous sur les principales revendications des employés pour empêcher le déclenchement de la grève. Et ceci, une copie conforme à été déposée à la Primature et au ministère des finances. Quinze jours après, ils ne se soucient pas de nos revendications », a-t-il confié au journal.
« Statut particulier, octroi la carte de débit, augmentation des primes, ouverture d’une école nationale des impôts pour la formation continue des employés, assurance de santé et matériels de travail », sont, entre autres, les principales revendications des grévistes.
L’employé en question, au nom de ses collègues, dit écarter toute possibilité de négocier avec l’Administration de la DGI pour faciliter la levée de la grève tant que Casséus reste en poste. De ce fait, il presse le Gouvernement et le Conseil Présidentiel de Transition à révoquer et à remplacer immédiatement Jean Emmanuel Casséus de son poste de Directeur de la DGI pour une reprise urgente des services au sein de l’institution.
Aussi, faut-il mentionner que la grève est également observée depuis 15 jours dans les bureaux régionaux de la DGI, selon les grévistes de Port-au-Prince.
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